Cliquez sur l'image pour la fermer
Cliquez sur l'image pour la fermer


Campagne du Soldat Henri LACOUTURIERE

171éme Régiment d'Infanterie

(Cliquez sur les photos pour les aggrandir)





Henri LACOUTURIERE est appelé comme 2ème classe le 9 octobre 1913 au 172ème Régiment d'Infanterie caserne Béchaud à Belfort.


Composé en grande partie de Lyonnais, de Francs-Comtois et de Vosgiens, le 172ème Régiment d'Infanterie est, à la mobilisation, un régiment de la Défense mobile de la place de Belfort.



Alsace - 1914.


Il prend part de ce fait aux combats qui se livrent en Alsace et pénètre dans Mulhouse le 8 août 1914. Il s'établit le 9 sur le plateau de Rixheim où, contre un ennemi dix fois supérieur en nombre, il tient tête pendant un jour et une nuit à une contre-attaque furieuse.

Il opère ensuite de nombreuses reconnaissances et coups de main danc la région de Thann-Altkirch, jusqu'au 29 septembre 1914, jour où il est envoyé dans la région de Saint-Mihiel pour arrêter les progrès de l'ennemi sur la Meuse.



Bois d'Ailly (Meuse) 1914 - 1915.


Dans la Forêt d'Apremont ,où il est engagé dans les premiers jour d'octobre, il fait preuve d'un tel allant dans les charges répétées qu'il exécute au Bois d'Ailly que l'ennemi, quoique très supérieur en nombre, s'arrête dans son avance et s'organise sur les positions qu'il occupe.

Le 172ème Régiment d'Infanterie reste jusqu'au 15 février 1915 dans la Forêt d'Apremont. A part quelques courtes relèves, il ne cesse de tenir en haleine, par des attaques partielles, un ennemi mordant lui aussi et qui rend coup pour coup. Ce séjour est particulièrement pénible dans un secteur où l'on se bat chaque jour et où le contact est si étroit que, sur certains points, les petits postes ne sont qu'à 5 mètres des Boches, et où la guerre de mines et les meurtriers engins de tranchée causent journellement des vides dans les rangs.

Il fait ensuite un séjour dans le secteur de.Veho-Reillon où, après de nombreuses reconnaissances, tendant à fixer la ligne ennemie, il organise nos positions. Il est envoyé à nouveau, le 20 mai 1915, dans la Forêt d'Apremont. Là, il se signale par une charge brillante au cours de laquelle il s'empare des organisations ennemies. Toutefois une contre-attaque violente, menée avec de gros effectifs, lui enlève une partie de son gain. Une fraction d'une soixantaine d'hommes avec trois officiers, cernée par l'ennemi, résiste pendant plus de trois jours, malgré les pertes subies, malgré la soif et la faim. Elle ne cède qu'après avoir épuisé toutes ses munitions et utilisé celles que l'ennemi avait laissées sur le terrain.

Du 15 juillet au 1er août 1915, le Régiment occupe le secteur du Bois des Chevaliers, puis, mis au repos. Le 3ème Bataillon, qui était jusqu'alors resté détaché et avait continué la lutte en Alsace, soutenant de durs combats, notamment à Burnhaupt-le-Haut et à Carspach, en janvier 1915, rejoint le Régiment.



Champagne 1915 - 1916.


Le 172ème participe à l'attaque de Champagne du 25 septembre 1915. Il se signale le 26 et les jours suivants par des attaques vigoureusement exécutées sur les retranchements ennemis de la Butte de Souain, mais, arrêté par des réseaux intacts, il ne peut emporter la position.

D'octobre 1915 à juin 1916, le 172ème occupe le secteur de la Butte de Sourain. Là s'engage pour lui une longue lutte toute faite de patience, de froide énergie, de volonté. Ne laissant pas de répit à son adversaire, résistant à ses tentatives, prenant l'initiative du combat, 'il veut affirmer sa supériorité sur l'ennemi, et il l'affirme.



Verdun 1916.


Après une courte période de repos, le 172ème participe à la bataille de Verdun. Du 27 juin au 5 juillet, il résiste aux efforts désespérés que fait l'ennemi pour aborder le Fort de Tavannes. Les Allemands réussissent, par un coup de main de surprise, à lui arracher la Batterie de Damloup. Une contre-attaque immédiate lui en rend la presque totalité et, par sa vigne arrête l'élan de l'adversaire.



Aisne 1916.


Du 7 au 27 août 1916, le Régiment occupe le secteur du Faubourg-Saint-Vaast, à Soissons, où, malgré d'assez violents bombardements par obus de gros calibre et torpilles, il fait preuve des mêmes qualités d'endurance et de sang-froid.



Somme 1916.


Sur la Somme, ie 172ème se signale à nouveau par son entrain et sa bravoure. Du 15 au 20 septembre 1916, sous de violents bombardements, il tient tête aux tentatives faites par l'ennemi pour s'emparer du Bois Labbé.

Le 25 septembre, malgré une résistance désespérée des Allemands, il s'empare de leur tranchée de première ligne. Le 27, une contre-attaque furieuse sur la Ferme du Bois Labbé est arrêtée net par nos voltigeurs et les fusiliers-mitrailleurs, montés debout sur les parapets de leur tranchée pour mieux atteindre l'ennemi qui monte à l'assaut. Pendant cette journée, non seulement les Allemands ne peuvent aborder nos lignes mais, démoralisés par l'énergique attitude des défenseurs du Bois Labbé, ils laissent entre nos mains la presque totalité de leur première vague d'assaut avec les officiers qui la conduisent.

Par la. suite, lé Régiment occupe à plusieurs reprises le secteur de Bouchavesnes-Bois Labbé, puis le secteur du Bois de l'Aiguille. Là, comme à leur habitude, malgré les intempéries, les difficultés du terrain et un bombardement ininterrompu, les hommes font preuve de leur même bonne humeur et de leur même entrain.



Henri LACOUTURIERE passe au 171ème Régiment d'Infanterie le 26 janvier 1917.

Il passera en renfort au 171ème Régiment d'Infanterie en campagne le 11 février 1917.



Le 14 Mars, le Régiment va occuper le secteur de Soupir. Il étudiera sur place le terrain de l'offensive projetée car il veut être des premiers dans la bataille.

La grande offensive du printemps se prépare, du 16 au 19 Avril, le Régiment est en deuxième ligne, n'attendant qu'un signal pour se lancer à la poursuite de l'ennemi et exploiter les premiers succès. Mais la victoire se fait attendre. Dans la nuit du 20 au 21 Avril 1917, le 171ème relève le 172ème dans la région d'Ostel. Les allemands ont abandonné les bords de l'Aisne et se sont repliés sur les formidables positions préparées et organisées sur le Chemin-des-Dames, c'est leur ligne Hindenburg qu'ils défendront à tout prix.

Le 4 Mai, ordre est donné de les attaquer. Les parallèles de départ étant insuffisantes, les bataillons d'assaut se placent dès le matin du 5 dans les trous d'obus et jusqu'à proximité des réseaux de fil de fer. Le 5 Mai, à 9 heures, par un temps superbe, derrière un barrage d'artillerie, dans un nuage de poussière et de fumée, les bataillons se lancent à l' assaut dans un ordre parfait, maitrisent la résistance de l'ennemi et enlèvent les positions.

A 9 h 30, tous les objectifs sont atteints, 6 officiers, 450 hommes, un nombreux matériel tombent entre nos mains, c'est la joie du succès, mais les pertes sont lourdes.

Après quelques jours de repos à Septmonts, le Régiment revient monter la garde sur ce Chemin des Dames, témoin de ses récents exploits, l' ennemi tâte le terrain mais ne prononce aucune contre-attaque sur le front du 171ème qui vole encore au, secours du Régiment voisin.

Le 1er juin il quitte définitivement cette région pour aller prendre quelque repos vers Lôuâtre puis s'embarquer à Villers-Cotterets à destination de l'Est.

Arrivé vers Aillevillers le 23 Juin, le 171ème y goûte le repos dans d'excellents cantonnements, au milieu d'une population affable heureuse de loger le Régiment de Belfort.

A partir du 14 Juillet 1917, il occupera dans les Vosges le sous-secteur sud de Saint-Dié. La densité des troupes est très faible et les veilles pénibles. Loin d'être une période d'inaction, c'est le moment des coups de main, patrouilles, reconnaissances poussées souvent très loin dans les lignes ennemies. La neige et le froid n'arrêtent point nos braves habitués à la dure.





Henri LACOUTURIERE est décédé le 8 septembre 1917 dans le secteur de la Croix le Prètre (Vosges).

Du 2 au 5 juillet 1916 il a assuré la liaison avec un courage admirable malgré la violence du bombardement et des tirs de mitrailleuses.

A toujours rempli ses missions avec le même sang froid.

Cité à l'ordre du Régiment, très bon soldat tombé glorieusement à son poste de combat le 8 septembre 1917.

Il est décoré deux fois de la Croix de Guerre, étoile de bronze.